Présentation
Description
Intermarché est une enseigne française de grande distribution du groupe Les Mousquetaires. Elle compte 2300 points de vente en Europe dont 1840 en France et vend également ses produits sur sa marketplace. Un groupement d’indépendants auvergnats appartenant à cette enseigne a décidé de créer une application pour favoriser les circuits courts et a fait appel à Scopika, une agence web basée à Clermont-Ferrand.
Activité numérique
Intermarché : vente de produits en ligne, gestion informatique, logistique en magasin, communication et publicité. Scopika : création de sites internet, applications, coaching, webdesign, développement, formation, E-marketing.
Bonne pratique visée
Environnemental
Pour aller plus loin
Bonne pratique
Un groupement d’indépendants auvergnats appartenant à Intermarché a fait appel à Scopika pour créer une application à destination des producteurs locaux, afin de leur permettre de saisir en temps réel leur production pour les vendre aux points de vente Intermarché les plus proches. Scopika a conçu l’application selon plusieurs critères : l’inclusion, car les maraîchers sont souvent non informatisés ou éloignés du numérique, et la sobriété numérique. Pour atteindre l’objectif d’inclusion, Scopika a conçu une interface très simple avec le moins d’actions possibles à réaliser pour les usagers. De plus, comme les maraîchers n’ont pas le même langage professionnel ni les mêmes échelles qu’Intermarché – certains maraîchers raisonnent en cagettes ou colis, alors qu’Intermarché va raisonner en tonnes ou en kilos –, un travail a été fait pour permettre la traduction des informations grâce à des algorithmes capables de faire des conversions automatiques. Pour l’objectif de sobriété numérique, Scopika a opté pour un développement sur-mesure en PHP et MySQL « à l’ancienne », afin d’obtenir une application très légère. L’application est aussi facilement maintenable, il n’y a pas de couches ni de frameworks à mettre à jour ou à maitriser en front office. Tous les scripts et CSS ont été faits sur-mesure, le code est donc très léger, et le nombre d’éléments sur les pages html a été réduit au maximum. L’application obtient la note de A à l’Ecoindex de Green IT.
Coût
30k - 50k €
Date de mise en œuvre de la bonne pratique
2019
Temps de mise en œuvre de la bonne pratique
7 mois
Outils/partenaires/fournisseurs de la bonne pratique
Scopika
Green IT
Interview de Joël Mossand, gérant - SCOPIKA
Quels sont les bénéfices du projet ?
L’application va dans le sens des valeurs et des engagements d’Intermarché, elle a rendu possible quelque chose qui ne l’était pas auparavant, à savoir travailler vraiment avec les producteurs locaux dans une logique de commerce équitable. L’application a également rendu plus fluide toute la communication, les process ou encore les facturations.
Quelles ont été les contraintes rencontrées par l'entreprise ?
Toute la complexité a été de trouver un moyen de faire la traduction entre les références des maraîchers (cagettes, colis) et celles d’Intermarché (kilos, tonnes) afin que chacun puisse utiliser l’application simplement et intuitivement, sans que cela ne rajoute du travail ou un changement de pratique contraignant. Pour cela, nous avons créé des algorithmes pour faire des conversions automatiques. Sur ce point, nous avons au départ également rencontré certaines réticences de la part de gestionnaires du côté d’Intermarché, en effet laisser un algorithme faire les calculs et lui faire confiance, c’est un changement d’habitude et de perspective de travail lorsqu’on est habitué à tout gérer dans des tableaux Excel. Il y a un certain travail d’acculturation à faire.
Quel conseil donneriez-vous à une autre entreprise ?
Sur la sobriété numérique, mon conseil est simple : il faut penser minimalisme. Il faut freiner les volontés de produire « au cas où », « si jamais », et ne faire que ce qui est vraiment utile. Nous avons fait ce deal avec les équipes d’Intermarché : si sur 20 points de vente, un seul d’entre eux formule un besoin spécifique, c’est non. Le minimalisme rejoint d’ailleurs le critère temps, pour nous il fallait que l’appli aille vite pour obtenir l’adhésion des maraichers qui ont d’autres choses à gérer. Un deuxième conseil que l’on peut donner est d’éviter de créer des applis mobiles lorsque cela n’est pas nécessaire, pour Intermarché nous avons décidé de créer une web app car le mobile implique des mises à jour constantes, requiert un smartphone, ce qui n’est ni écologique ni inclusif. Nous voulions que les producteurs très peu informatisés puissent utiliser l’appli, donc elle devait fonctionner sur un vieux navigateur ou un vieil ordinateur.
Le dernier conseil concerne la méthodologie : il faut bien travailler son cahier des charges et des spécifications afin de ne pas entrer dans un cycle d’itération énorme. Pour notre part, nous avons essayé de limiter les itérations en réalisant un prototype qui imitait l’appli fonctionnelle grâce au logiciel Adobe XD. Cela a permis aux maraîchers de tester l’application pour nous faire leurs retours, nous avons donc pu l’adapter pour qu’elle soit au plus proche de leurs besoins.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Je ne peux pas parler pour Intermarché, mais puisqu’il s’agissait d’une initiative locale, peut-être y a-t-il quelque chose à faire à l’échelle nationale ?
Autres questions ou commentaires
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