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Réseau Caban-Dibac

Inclusion - Belgique

Entreprise, Petite (<50)

Présentation

Description

Réseau d’acteurs de terrain dans l’inclusion numérique, en particulier concernant la fracture numérique. Ce réseau permet d’avoir une meilleure visibilité politique de leurs constatations de terrain (les problèmes rencontrés par les publics et par les acteurs de terrain eux-mêmes).

Activité numérique

Le réseau Caban réunit des acteurs de terrain concernant la fracture numérique et fait remonter ces constatations au niveau politique lorsque celui-ci décide de mener des actions dans l’inclusion numérique. Il agit comme un conseiller. Les organismes qu’il regroupe sont des EPN (espaces publics numériques) qui visent à améliorer les connaissances numériques des citoyens, notamment les compétences numériques de base. Il y a aussi des ASBL agissant avec des publics cibles dans la lutte contre la fracture numérique (reconditionnement de matériel, travail avec des publics Alpha, fournisseurs de services…).

Bonne pratique visée

Inclusion

Pour aller plus loin

https://www.caban.be/?lang=fr

Bonne pratique

lutter contre la fracture numérique

Coût

financé par appels d’offres, marchés publics, appels à projets

Date de mise en œuvre de la bonne pratique

2010

Temps de mise en œuvre de la bonne pratique

Le réseau est en place depuis 10 ans.

Outils/partenaires/fournisseurs de la bonne pratique

Les partenaires du réseau Caban sont les EPN bruxellois mais aussi des acteurs publics tels que l’informaticien public qui se déplace sur le territoire afin d’organiser des entretiens individuels, là où les EPN sont collectifs. L’informaticien public va chercher les personnes pour qui se rendre en EPN est un pas à franchir en soi. Il est là surtout comme une aide administrative et il encourage également la personne à se rendre en EPN pour avoir une meilleure autonomie numérique. D’autres acteurs du réseau relaient aussi vers les EPN et portent les mêmes revendications politiques, comme la nécessité d’un financement structurel pour l’emploi des aidants numériques.

Atteindre l'autonomie numérique

Quels sont les bénéfices du projet ?

"Ce sont des dispositifs qui travaillent sur les trois niveaux de fracture numérique. :
- L’accès : c’est déjà simplement avoir un accès à du matériel de qualité et une connexion de qualité, soit pour des personnes qui n’ont pas du tout d’accès, soit pour des personnes qui n’ont pas d’accès de manière temporaire (ex : si vous déménagez et vous avez besoin de faire des démarches en ligne, difficile à réaliser sur un téléphone). Les EPN sont tout public.
- Les compétences : donner des activités en fonction des demandes du public (banque, télétravail, utilisation d’un smartphone, etc.). La technologie évolue tout le temps donc son utilisation aussi, ce qui signifie que la fracture numérique continuera tant que la technologie évoluera. Les EPN sont là pour travailler sur les différents types de fractures qui vont émerger.
- Accès aux droits : démarche d’aide urgente. Il s’agit surtout du rôle de l’informaticien public.
Les EPN sont également un lieu de cohésion sociale dû à leur car actère collectif. Cela peut changer la perception des gens sur le numérique."

Quelles ont été les contraintes rencontrées par l'entreprise ?

"Les EPN ont besoin d’autres acteurs pour fonctionner correctement. Typiquement si tous les guichets d’une banque sont fermés, les EPN ne peuvent pas répondre aux questions bancaires pointues. Ils peuvent aider à appréhender l’outil numérique de la banque mais au-delà de ça, les EPN ont besoin d’avoir des services publics ou privés accessibles. Le fait de ne pas avoir des services ouverts facilement alourdit les tâches des animateurs en EPN, ils ne peuvent pas remplacer les employés des services publics et privés.
La deuxième contrainte est la difficulté des personnes qui viennent en EPN à travailler en autonomie chez eux car ils ne possèdent pas forcément de connexion ou de matériel de qualité. Certes, ils peuvent rester aussi longtemps qu’ils veulent en EPN mais pour parvenir à l’autonomie, c’est toujours mieux de pouvoir s’entraîner chez soi (essai-erreur).
Enfin, le financement des organisations qui font de la cohésion sociale. Cette problématique est encore plus marquée dans un contexte où les services publics ou privés sont de moins en moins accessibles de manière physique. Le financement est accordé sur mission ou public spécifique (appel à projet), ce qui ne permet pas de faire de l’inclusion numérique « tout public ». Ces appels à projet mettent du temps à être réalisés sans certitude d’être accordés et ces projets doivent être « originaux » alors qu’il y a des problématiques qui continuent d’exister telles que manipuler le clavier ou la souris. C
Cette difficulté de financement pose aussi un problème de personnel : les contrats sont précaires, ce qui provoque beaucoup de turnover alors qu’un EPN fonctionne bien lorsque l’animateur arrive à établir une relation de confiance avec le public."

Quel conseil donneriez-vous à une autre entreprise ?

"Être réaliste. Pouvoir se rendre compte de la quantité de travail que la création d’un EPN demande (animation, coordination, communication, recherche de partenariats, etc.). Tout cela implique de mettre la question du salaire et du contrat (temps plein) de l’animateur sur la table. Ne pas trop demander aux personnes qui travailleront dans l’EPN donc bien penser aux financements et à la manière dont l’EPN sera organisé. Il faut être prêt à partir à la recherche de financements.
Le deuxième conseil est de faire partie d’un réseau afin de viser des financements structurels, même s’ils sont modestes (garantir un niveau minimum dans les EPN)."

Quelles sont les prochaines étapes ?

La recherche constante d’un financement structurel des EPN et mettre l’accent sur les autres membres du réseau Caban qui ne sont pas EPN. Redynamiser tous les acteurs autour d’une problématique commune, celle de l’accompagnement humain dans une société digitale.