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Accessibilité numérique

Si vous avez consulté les deux modules de cette plateforme consacrés à l'écoconception web et à l'accessibilité web, vous avez probablement remarqué quelques points communs entre ces deux approches.
De manière générale, ces deux démarches sont perçues comme générant initialement un surcoût de développement par rapport à un développement classique.
S'il y a souvent un effort financier initial, il peut s'avérer bénéfique par la suite.
Plus les actions sont réfléchies en amont, plus l'investissement initial sera faible. Si la réflexion est faite lors de la phase de conception, les contraintes pourront être prises en compte lors de la phase de développement. Mais s'il faut intervenir après coup sur un site ou une application qui n'a pas été conçu de manière responsable, les coûts de mise en conformité peuvent être beaucoup plus élevés.
D'autre part, puisque l'essence d'un site éco-conçu est sa frugalité et sa simplicité, on peut penser qu'en évitant les pages non essentielles et les animations superflues, le site sera moins coûteux à produire.

"Lorsqu'on travaille sur l'accessibilité du Web, on constate fréquemment que certaines pratiques permettent de réduire la taille des pages ou la quantité de données transférées à l'utilisateur. En outre, un site web accessible est généralement plus simple et donc plus rapide à consulter, et pas seulement pour les utilisateurs handicapés."
(French Open Web Group, L'ACCESSIBILITÉ EST BONNE POUR LA PLANÈTE).

La simplification du contenu

En effet, l'un des points communs entre l'écoconception et le design accessible est la simplification des contenus. Plus les contenus sont simples, plus ils sont faciles à comprendre et à interpréter de différentes manières, donc plus ils sont accessibles, plus ils sont légers en termes de mémoire. Plus rapide à l'affichage, nécessitant moins de bande passante sur les serveurs, donc moins d'énergie consommée. Limiter la taille des textes, optimiser le poids des images à afficher, limiter les vidéos sont des bonnes pratiques qui servent l'accessibilité et limitent l'impact en termes de consommation énergétique.
Limiter le nombre de polices et n'utiliser que des polices système (comme les polices Sans Serif) est à la fois plus accessible et plus écologique (car il n'est pas nécessaire de télécharger de nouvelles polices).
De même, en éliminant le désordre de votre code, vous créez des sites Web plus simples (c'est-à-dire plus accessibles et plus écologiques).

Le SEO

Comme nous l'avons vu précédemment, toutes les pratiques présentées dans ce module, visant à informer au mieux ce qui est présenté à l'écran et qui facilite la lecture pour les différents types de handicaps, participe à une optimisation du référencement.
Ceci a un impact fort sur le référencement des sites, et l'amélioration des résultats de recherche, avec pour conséquence une forte réduction des requêtes client-serveur inutiles, puisque nous arrivons plus directement à ce que nous recherchons. Ces requêtes sont identifiées comme l'un des postes les plus importants de la consommation énergétique du web.
Des images correctement sous-titrées, des contenus vidéo systématiquement sous-titrés, des pages web bien structurées avec des titres, des sous-titres et des paragraphes, nécessaires à une meilleure accessibilité, peuvent donc réduire considérablement l'empreinte carbone du web.

La personnalisation

Comme nous l'avons vu avec le concept de flexibilité d'utilisation, lorsque le design s'adapte à un large éventail de préférences et de capacités individuelles, les possibilités de personnalisation de l'affichage des pages web sont multipliées.
Cette approche, nécessaire pour une accessibilité la plus universelle possible, permet également aux utilisateurs de choisir ce qu'ils veulent consulter en fonction de leurs besoins réels, pour n'afficher que ce dont ils ont besoin.
Pour des raisons d'économie d'énergie, certains sites proposent par exemple aujourd'hui de n'afficher les images que sur demande explicite de l'utilisateur, plutôt que de les charger et de les afficher systématiquement ou de charger et lancer les vidéos automatiquement. Nous limitons donc par défaut le chargement de ces éléments, et les utilisateurs peuvent décider de le faire en toute connaissance de cause et en prenant conscience de leur impact en termes d'énergie (avec par exemple l'affichage du poids des fichiers téléchargés et l'équivalent en termes de consommation énergétique).